Album Review : Dead Eyes Society
Le nouvel album de Umwelt
An article by Thomas B.
On a écouté le nouvel album de Umwelt sorti le 22 juillet dernier chez Monnom Black. Le boss de la techno underground made in Lyon produit pour la première fois chez le label berlinois de Dax J. Et le résultat, c'est une expérience sci-fi et dystopique qui nous a replongé dans les soirées techno des années 90-2000.
Genèse de l’album
C’est une année chargée pour le DJ et producteur qui comptait déjà 3 EP dans les bacs depuis le début de l’année avec Moon Chasers (4 tracks pensées comme un versus avec Serge Geyzel), Megascale Engineering et Nightmare at 20000 Feet en collab avec Nite Fleit.
D’autant que ce nouveau LP arrive un an seulement après le projet massif que fut Subversive Territory. Un concept album en forme de space opera, pour lequel Fred (aka Umwelt) s’était associé à Yann Legendre (aux visuels) et à Efren Mur pour les vidéos projetées durant ses live.
Derrière ce nouveau disque, il y a donc la rencontre entre Fred et le patron de Monnom Black. Les sorties du label font partie des prods dans lesquelles le français pioche régulièrement pour ses mixes. C’est donc assez naturellement que Dax J lui a proposé de signer quelques prods sous l’étiquette Monnom Black. Le mariage (d’amour) entre les 2 univers et leurs identités fortes a finalement donné naissance à un album entier de 48 minutes.
Le lyonnais retrouve ainsi ses synthés et ses machines en studio pour livrer un beat ardent et destructeur. Désabusées, révoltées, dystopiques… ces 9 nouvelles prods dévoilent un univers sombre et spatial avec une orientation franchement techno plus underground que jamais.
Best intro ever
Dès le départ de l’album, on est happé par l’énergie folle de Generation One, Captive Universe et du titre éponyme Dead Eyes Society. De l'adrénaline livrée au kilo. Le disque respire grâce à des tracks super bien construites, qui progressent agréablement (tu sautes pendant 5 minutes, puis arrive un break et un drop d’anthologie qui te fait repartir de plus belle), mais aussi grâce à des morceaux plus aériens comme Brightness Falls from The Air qui arrive à point nommé (le timing parfait après une entrée en matière survoltée) et le très cinématique Conversation In The Dark Waters. On finit littéralement par un décollage en navette spatiale.
Et en plus… ça groove ! Si Generation One et Dead Eyes Society sont sans doute les plus gros bangers de l'album, on saute aussi pas mal / on se fracasse la nuque sur Codebreaker et ses breaks de snares. Umwelt propose également arrangements léchées qui viennent renforcer l’aspect dystopique du disque.
Best live ever ?
Le lyonnais marque un break cet été mais il sera quand même à retrouver lors de quelques dates européennes les 29 et 30 juillet à Oxi (Berlin) et le 17 septembre au Human de Club de Barcelone. D'ici là, pour découvrir un peu plus le label Monnom Black, on vous conseille le set de Dax J à Stone Techno 2022 dispo sur Arte Concert.
Nous, on trouve qu’Umwelt et lui se sont bien trouvés… pas vous ?